Le tourbillon de la vie
© Tristan et Isolde, Peter Selars J'ai vécu le sensible Côtoyé l'invisible Frolé l'indicible Tout près du précipice Là où la réalité dévisse Les identités s'anéantissent Qui sommes-nous-je ? J'ai bu à la source de ton corps Sous l'eau n'en finissant pas de ruisseler À la lumière de ta poitrine dressée Sous un ciel virginal immaculé J'ai parcouru la volupté de tes courbes Infusé le nectar de ta nue divinité Il n'y avait rien d'autre que nos sens Autour du feu sacré de nos présences J'ai cédé à la magie de ta chaloupe fragile, Ton ventre docile, tes seins en poupe Nous nous sommes abandonnés Jusque l'envoûtement, l'évanouissement De l'espace, jusqu'à dissolution du temps Là où les mots deviennent béants De silence, de sens face à la transcendance Je me suis laissé aller à la chimie des corps À l'alchimie, toujours et encore Tard dans la nuit jusque l'aurore La perfection consommée, La...