Au nom du corps

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Au nom du corps, de la mort et de la vie
Au nom de la multitude, au nom de l'unité
Au nom de l'ignorance et de la sapience
Au nom de l'inconscience, au nom de l'esprit

En vérité je te le dis, il n'y a rien de plus important te concernant que l'instant que tu vis et puisque, par je ne sais quel heureux hasard, tu me lis, je te le dis, si tu doutes un jour de qui tu es, de qui je suis, pose-toi l'unique question qui vaille, c'est la seule, si tu trouves la réponse, qui t'ouvrira la porte du paradis :

Y-a-t-il une mort avant la vie ?

Cette question en amène bien sûr une autre, maintenant que tu as réfléchi à la seule réponse possible qui est la vie :

Y a-t-il une vie après la mort ?

Tu l'auras compris, le problème, pour peu
qu'il en soit un, est résolu en partie, de toute éternité, avant même d'être incarnée,
la vie est infinie.

Il est là le mystère, à la fois offert et inappréhendable, qui s'évapore dès lors que l'on essaie de le nommer, insaisissable, inquantifiable, inqualifiable.

"Dompte sous une exacte discipline
ces inséparables flatteurs que l'amour
de toi-même à te séduire, oblige." *

Tout est dit, pour rencontrer le mystère, il  s'agit de douter de la réalité des perceptions que nos sens nous transmettent. Nos sens, voilà les inséparables flatteurs qu'il convient de contrôler. C'est notre mental rationel qui nous empêche de percevoir le monde d'à côté. Nous posons une réalité physique sur ce qui n'a jamais cessé d'être uniquement vibratoire.

Ce monde d'à côté, nous le perçons à jour parfois et en découvrons l'enchantement par inadvertance. On nomme alors synchronicité, l'émergence d'une relation de cause à effet inexplicable : un ami nous appelle au moment exact où nous pensons à lui, ou bien ce qu'on est en train de dire se répète au mot près à la radio, à la télévision. La vraie réalité, c'est que tout dans l'Univers fonctionne en corrélation, tout est interconnecté. Ce n'est que par le mental intuitif que nous avons accès au mystère caché.

"Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don" **

C'est ainsi que s'exprimait Albert Einstein. Tous les grands chercheurs ont été confrontés au mur de la réalité. Vouloir comprendre l'Univers implique nécessairement d'observer l'inobservable, d'envisager l'inenvisageable.
Tout dans les mathématiques, dans la physique nous ramène au mystère du grand Architecte de l'Univers dont les lois sont perfection et harmonie.

Tout pourrait ainsi paraître réglé si n'était le hasard, exception qui confirme la règle, venant infirmer l'ordre emprisonné dans la matière : "Le hasard, c'est le déguisement que prend Dieu pour voyager incognito.”, disait encore Albert Einstein, ce dernier qui continuait de s'émouvoir du mystère sur son lit de mort et se sera questionné jusqu'à la fin.

S'émouvoir du mystère, voilà la seule façon de rester à l'écoute de la magie de l'existence, de garder l'oeil ouvert sur l'infini. Contacter le vibratoire, accepter de n'être qu'une partie du tout, faire musique du subtil de l'existence, s'en abreuver jusqu'à l'enivrement puis rendre à la Source afin que d'autres puissent avoir accès au puits sans fond du miracle de la vie : telle est la devise du chercheur en mystère.

Tout est déjà là, à l’intérieur de chacun de nous, n’attendant que notre acceptation pour se révéler, telle une œuvre d’art, sur la grande toile de l’Univers, il s'agit simplement, tout simplement, de renoncer à la séparation.

* Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)
 ** Albert Einstein (1879-1955)

Jean-Luc Levesque 

 
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