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Tu ne vois pas (chanson)

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Femme qui pleure 1937, Picasso   Intro T'as vu Non, tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien Tu ne vois pas Où tu vas Enfermée dans ta bulle Ta connerie majuscule Tes vérités minuscules  Refrain Tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien Tu ne vois pas Où on va ? De l'amour à son contraire Tout droit en enfer Pourquoi faire ? J'y ai déjà croisé Le fer avec Lucifer Y a rien à y faire Sinon s'y défaire Ma pauvre Lucie Refrain Tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien   Tu ne vois pas Que je ne suis plus là  Que je suis déjà parti, chérie Tes larmes de pittbull J'ai donné, je capitule Tu ne vois pas Je ne suis plus ton héros Ma Princesse, t'as trop d'égo Tu ne fais même pas le distinguo Entre paradis et marigot    Refrain Tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien Je suis déjà parti Je m'enfuis hors de portée Du nuisible, de...

Jolie

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© Demelsa Haughton Qu'est-ce qu'on t'a dit Qu'il te suffisait d'être jolie Pour t'en sortir dans la vie ? Qui t'a raconté ces conneries ? On t'a menti, ma chérie Ta beauté ne suffira pas Pour jeter l'amour dans tes bras Et l'agrafer à tes jeunes pas Tout au plus te servira-t-elle d'appas Pour hameçonner quelque goujat Lequel te jettera, sitôt ta primeur échue  Au flasque de ta déconvenue  Et te laissera, ton mascara fichu Avec tes mioches sur ton chagrin à nu Pour une autre printanière ingénue Que, bien entendu, il lâchera à son tour Une fois parcouru le tour de ses atours Lui, à qui tu as offert sur un plateau doré La fière grâce de cette éphémère beauté Qui te rendait si désinvolte de légèreté Nous ne sommes qu'un reflet dans un miroir Qui se ride dès la première bise d'un déboire Pendant que se brise en surface la féerie Ensorcelante d'amours vides de cette magie  Qu'apporte à la triste chair le clair esprit Ma foi, il en e...

Corps de souffrance

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  Vasil Germanov © DR Tout va bien C'est terrible Ça va tellement bien Que ça me rend pas bien Y a pas de catastrophe  Pas de séisme Pas de malheur C'est déprimant  J'ai pas ma dose D'accident De cataclysme  Je m'ankilose Y pas de mouvement Pas d'événement Faudrait une calamité  Je sais pas moi Une adversité  Une aspérité, quoi ! Quelque chose où raccrocher Mon goût du chagrin Tout va trop bien C'est pas possible  C'en est risible Tellement bien Que ça devient malsain Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Bien sûr

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© Benoît Rongier Facile d'être serein, copain  Lorsque tu as le ventre plein, hein ? Pour sûr  Danser de légèreté Le corps lesté de viduité C'est compliqué Comment veux-tu ? Que l'esprit s'élance  À l'assaut de l'éminence ? À moins que par pénitence Tu ne le contraignes à déposer  Sa nécessiteuse influence Bien sûr  Facile d'être heureux Lorsque tu as le cœur vaporeux  Que tu es nombreux Pour sûr  Plutôt que noyé de désamour Déshabillé d'altérité  Étranger à la lumière du jour  Claquemuré dans l'obscurité  De ton âme en dénuement  Bien sûr  Facile de jouer avec les mots Quand la providence a fait de ton cerveau Un parfait outil de perception Que dis-je ? De discernement  Facile Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Turbulences

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  © DR Je ne devrais pas... Je sais Parler de ce qui ne va pas D'ajouter à la confusion Je devrais... Me contenter d'écrire  Ce qui fait mes délectations De décrire Mon loisir, mes plaisirs  Ne pas m’appesantir M'engourdir De la cécité aveuglante De mes congénères Qui génèrent tant... De certitudes étourdissantes Surtout que... Je n'ai pas valu mieux hier Pas valu mieux... À faire vérité de mes abrégés À tout simplifier par facilité Et aujourd'hui peut-être encore À croire encore ce en quoi je crois Il fallait bien être moi ! Finir de grandir Me sertir d'identité Confiner mes peurs Diamant d'éternité, mea culpa ! La pierre reste toujours à polir Je le sais pourtant Le tourment n'est que du vent De forces en mouvement Mal assagies Laissées à la supervision D'une raison qui se gâte Pétrie de temporalité  Épeurée, face contre asphalte Tourbillon de nos velléités d'explication Changer de paradigme  Rester centré Rentrer à la maison Là où il fait bon ...

Le grand jour

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© Claudine Reiber Ça y est C'est le moment Le grand jour est arrivé Tu le sais, tu le sens Te voilà vaincu  Ton énergie est consumée Demain ne sera plus Il va te falloir abdiquer Sans remords  Te retirer  Abandonner Ton corps Renoncer  Au trésor Abdiquer  Sortir du décor   Il n'y aura bientôt Plus de dedans Plus de dehors Plus rien, ou bien... Il va falloir tout laisser Oublier que tu as été Partir Partir sans fléchir Sans te retourner Il va falloir en finir  Tu n'es pas le premier Tu n'es pas le dernier  La comédie est finie  Le solde est épuisé Y a plus crédit Dans le bel outil Plus de crédit Bientôt plus de débit Terminé le paradis L'enfer ? Tu souris... Tu avais déjà choisi Il va falloir quitter tes chers Tu les as tellement aimés Une larme coule sur ta joue Curieusement tu es prêt Il y a longtemps que tu t'y attendais Finalement  Tu te fous  De ce qu'il y a après L'enfermement Ou pas ? De ce qu'il va t'arriver La lumière Ou pas...

Vinci

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Autoportrait Leonard de Vinci (1452-1519)   Pas facile de vivre l'éveil quand la plupart d'entre nous dorment*. La solitude reste le seul endroit où l'union sacrée avec l'immanence ne subit pas d'interférences. Sinon, il faut rentrer les antennes pour ne pas être submergé par les sarcasmes involontaires des endormis qui se figurent entiers et dévisagent ce fou un peu étrange se vivant comme intimement relié au grand Tout.  Mais on ne peut rester seul indéfiniment, même le Tout n'a pu supporter cette perpétuité, d'où notre présence... Le retour de l’amour à l’amour. * "Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient. Alors je me suis rendormi."  Léonard de Vinci (1452-1519) Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Tous les mêmes !

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Far Cry Primal © Ubisoft Tous les mêmes Moi y compris !          Pas un pour dire je t'aime         Se soulager de lui-même Les blessures, bien sûr La mémoire pour sûr... Faut dire qu'on ne s'est fait pas que du bien À travers les âges entre humains, hein !         Nous sommes tous des rescapés          Diable de cerveau primitif          C'est inscrit dans nos mémoires          C'est engrammé !           Tu te souviens ?         On se défie          On se rubéfie         Méfiants, teigneux         Rétifs             Sang pour sang Combien de coups de hache Assénés pour arriver jusqu'ici, ma ganache !           Nous avons s...

Libre

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© DR   À quoi sert l'intelligence, le libre arbitre  Cette liberté de pensée qui nous est donnée Si nous gobons n'importe quel boniment Sans raisonnement, sans discernement Comment est-il possible qu'un beau parleur Par la science d'une rhétorique achevée Puisse faire s'évanouir notre lucidité ?          Personne d'autre que toi          Ne saurait réfléchir à ta place Le dessein logique de nos existences  N'est-il pas d'abattre, une à une, les cloisons  De nos conditionnements, nos aveuglements Pour nous déniaiser de nos ingénuités Pour nous éclairer de connaissance ? Plutôt que de se scléroser d'habitudes Se cuirasser de vaines certitudes           Si la matière, c'est de la lumière*          Alors réfléchis-là, qui es-tu ? Sans cesse, creuser la complexité Défricher d'une infatigable curiosité Les territoires en jachère de nos ignorances E...

Adieu l'odieux

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© La chute des damnés, Dirk Bouts (1470) Adieu l'odieux Tu ne manqueras à personne Je viens d'apprendre la nouvelle Te vlà enfin clamsé, le dégénéré Un bonheur n'arrivant jamais seul Tu as souffert jusqu'au linceul L'abominable, on ne pouvait rêver pire Pour expier la misère que tu as fait subir Adieu l'affreux  Tu ne manqueras à personne Pas même à ta daronne, ma bonbonne Tu t'en es tellement mis dans le goulot Il n'y a jamais eu qu'elle, la Margot Pour supporter tes incontinences De défonce, de vice, tes concupiscences Comment accoucher d'une telle engeance ? Adieu l'hideux La vérité, c'est que je t'avais déjà oublié Tu ne mérites même pas ces quelques vers Sauf le contentement de te savoir à six pieds Sous cette Terre, enfin délestée d'un pervers Personne à ta mise en bière, pas même ta mère  L'affaire est close, scélérat, bon débarras Tu ne nuiras plus à personne, mon gars Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouve...

Perplexités

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© DR À quoi ça rime toutes ces rimes ? Tous ces mots futiles semblent inutiles Tu as vu comme les humeurs fluctuent Tu voudrais prolonger le goût du bonheur Rester en délices, demeurer en saveur Ne jamais perdre de vue cette douceur Qui t'enrobe de ses subtilités impromptues Lors des rares moments où tu t'oublies Tes sens se berçant du Magnificat Le mental repu par cette aubade délicate  Alors que le temps s'étale, distendu Que le soleil s'étire tendrement à l'horizon Tout semble parfait, engourdi de coton Quelques étoiles commencent à clignoter Un merle entame son cantat à l'espace béni  Tu voudrais pouvoir te prélasser à l'infini Au milieu de cet intervalle de pure félicité Tu voudrais te délester de tout ton arsenal Abandonner ta bruyante quincaillerie mentale Mais la paix ne se laisse pas apprivoiser  Elle est retors la bougresse, animale Sitôt que tu crois l'avoir enfin capturée L'anguille te file, mutine, entre les pattes Elle te grille la poli...

Liberté (suite)

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Le combat devant l'Hôtel de Ville, le 28 juillet 1830, Jean-Victor Schnetz   Et après ? Une fois que tu as répandu ton fiel Que tu as pissé ta haine au ciel jauni            Qu'est-ce qu'on fait ?         On guillotine, on rafraîchit         On foudroie, on rudoie du bourgeois ?                  Faudrait braquer toutes les banques         Récupérer l'argent en planque         Mais... ça a déjà été fait, j'oublie !         Pendant ce temps, l'amour passe Ne repassera peut-être plus Il n'est pas question de se dépêcher  Faut juste être là, tout le temps Tant que tu es là, la nuque à l'autan Parmi les vents malfaisants À durer en immanence avec l'absolu   Une fois perdu de vue, c'est foutu !   Tu cherches partout l'amour parti Restent, ta pomme déjà décatie et tes souvenirs flétris T...

Liberté

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La liberté guidant le peuple, 28 juillet 1830, Eugène Delacroix Détricoter  L'entrelacs des connaissances             Désapprendre  Tu vois où le savoir nous conduit  S'écheveler de la couronne de l'égo  Qui contamine, épine par épine Le cerveau qui se ratatine N'apprend plus de la lumière On croit tout savoir, avoir tout vu On finit par ne plus rien voir, vouloir savoir Prison dorée de nos accointances              La curiosité ou l'asphyxie de l'esprit ! Se perdre et s'oublier Les sens en éveil  pour atteindre L’inextinguible étoile Qui illumine le cœur De tous les chercheurs Les rêveurs             Ne jamais se scléroser de vérité On fait secret des sagesses Hissées au rang de dieux, de déesses On ne voit pas plus profond que la matière Le miracle de la lumière La quantique mystique, l'intrication T'as vu pour quoi tapinent les religions   ...

Des mots simples

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© Rohit Rattan Juste des mots simples, des mots singuliers Des mots de tous les jours pour dessiner  La simplicité de la vie, la beauté du monde Celle qui embrase tes facultés et plus encore  Dès lors que tu as relié ta nature profonde  Que tu as identifié toutes les impostures De l'égo, afin de t'assujettir à sa dictature Du mental, qui veut te réduire à ton corps Dont la mort ne ferait que broyer le trésor   Des mots simples pour crayonner l'amour Ce grand amour qui rayonne au grand jour Cet amour semblable à un océan d'or pur Qui convertit toutes les peurs en poussière Abat tous les murs, fend toutes les armures,  Qui traverse absolument toutes les barrières Et te rend opalescent face à la merveille Qui dévoile son essence par-delà tes sens Toi, en quintessence avec l'immanence Qui t'accompagne alors de sa permanence En t'ouvrant grands ses bras immenses Où tu te blottis, tel un retour à l'enfance Petit être debout face au généreux soleil Stupéfait de...

Tendresse

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© Mark Clennon L'enfant blottit son corps contre son père Les fronts unis dans une douceur fragile Ils s'endorment, tendrement immobiles Bercés par le roulis lancinant du train Qui les emmènent quelque part plus loin Vers un ailleurs qui n'a pas besoin de repère Ils voguent enlacés, embrassés d'éternité L'amour pour unique bagage, seule finalité Rien autour n'a d'importance, leur présence  À l'évidence, concentre toutes les essences Le monde semble s'être dissout, évaporé  Ensemble, ils ne forment plus qu'une entité Plongés dans un instant d'amour infini Que sans doute seul mon regard trahit La plupart des voyageurs prolongent la nuit Ils vont travailler jusqu'au bout de l'ennui Les yeux fermés pour éteindre cette réalité Qui clignote en tâches de lumière délavée Derrière les vitres battues par une pluie salie Un jour timoré se lève, les yeux s'éveillent La banlieue défile noyée d'un crachin jauni Les doigts réaniment les écra...

La raison

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© DR   Tu me dis que c'est vert C'est vert ou c'est bleu ? Tu me dis que c'est vert C'est vert ou c'est bleu ? Je te dis que c'est peut-être bleu Je le vois dans tes yeux Tu me regardes de travers D'un air sourcilleux D'un air presque sévère Alors, bleu ou vert, vert ou bleu Qui a raison, qui a tort ? À tort ou à raison Je reste ouvert, parbleu À toutes les propositions  Tu changes ta vision Je préfère ventrebleu Je n'aime guère la guerre  Qui de nous deux a tort ? Tu me dis que tu as raison Je te livre ma conception  C'est ton opinion Et c'est mon point de vue Je te prends au dépourvu Là, à travers ce vert Si tu plisses un peu les yeux Tu verras la lumière se défaire  Épargne-moi ce sourcil de colère  Regarder bien Persévère ! Tu n'as pas la berlue  Tu vois l'envers du décor ? Regarde encore Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/