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Affichage des articles du janvier, 2021

Et alors ?

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©Jimmy Lawlor Je suis mort et alors ? Que voulais-tu encore Que je m'éternise à l'infini Ma vie ne t'a pas suffit ? Tu portes ton regard en plainte Tes deux mains jointes Unies vers l'univers Noyée dans ta peine solaire Tu te dis en catimini Que c'est là que je suis Là et nulle part ailleurs En lueur  En apesanteur Mais c'est grand le firmament  Tellement grand Comment être sûrs de se retrouver  Dans l'impensable unité *   Je suis mort et alors ? Il ne reste plus que toi Toi et ta souffrance Moi et mon outrecuidance Cette espèce d'assurance  À expliquer l'après existence J'ai connu la transcendance  Fait l'expérience de l'immanence Voilà la raison de mon aplomb Je sais d'où nous venons Et où nous retournons Entends et lis Ce qui suit La mort du corps Je persiste C'est l'âme hors du corps Et je signe Je suis mort et alors ? Jean-Luc Levesque  Article suivant   Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanlu...

Mon petit

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Riki Sunsanto ©DR Ne laisse personne te dire que tu n'es pas grand, mon petit Que tu n'es pas à la hauteur, que tu n'es pas abouti Que tu n'es pas assez habile, que tu n'es pas intelligent Ils sont petits ceux qui se croient grands, je te le dis Ils te toisent du sommet de leur savoir, du haut de leur promontoire Ils se jaugent à l'aune de leurs avoirs, de leur pouvoir Ils se comparent en vertu ou autres facultés morales Que sais-je encore l'insolence de leur arrogance si banale Ils t'assènent un verbiage pompeux d'eux seuls pratiqués Esclaves qu'ils sont d'une représentation d'un monde étriqué  C'est si rassurant de classifier les autres, de les chosifier À l'école de apparences, ils n'ont de loyauté que les convenances Sous les sourires de circonstances, une triste condescendance Crois-moi, il est pitoyable celui qui s'encense sans cesse D'être l'auguste, l'unique magnificence de son espèce À se voir trop gr...

Métisse

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©DR Je suis un métisse améthyste Né d'un mélange d'anges Un enfant indigo Un enfant artiste J'engrange à la frange de la fange Sur une Terre à l'atmosphère délétère  L'étrange louange des archanges  Qui s'échangent des oranges vermeilles  Scintillantes comme des groseilles Devant ce feu d'artifice, je m'émerveille Me hisse au bord des abysses, me réveille Roi Soleil au tarot des merveilles Illusionniste dans la matrice Je glisse avec malice le long du précipice M'immisce avec délice au pays de l'éveil J'admire le spectacle en délire du miracle Une chrysalide qui s'évide dans un vide  Que préside une pluie limpide d'astéroïdes Grandiose apothéose de la matière Qui s'opère au cimetière de l'élémentaire  Il y a que la singularité s'est dédoublée Joyeux souvenir d'une lointaine unité Et que nous voilà, quoique adoubés, perclus D'inconnu, sitôt issus du flux de l'absolu C'est le prix à payer pour s'incarner ...