Liberté (suite)

Le combat devant l'Hôtel de Ville, le 28 juillet 1830, Jean-Victor Schnetz

 
Et après ?
Une fois que tu as répandu ton fiel
Que tu as pissé ta haine au ciel jauni
 
        Qu'est-ce qu'on fait ?
        On guillotine, on rafraîchit
        On foudroie, on rudoie du bourgeois ?
        
        Faudrait braquer toutes les banques
        Récupérer l'argent en planque

        Mais... ça a déjà été fait, j'oublie !
       
Pendant ce temps, l'amour passe
Ne repassera peut-être plus
Il n'est pas question de se dépêcher 
Faut juste être là, tout le temps
Tant que tu es là, la nuque à l'autan
Parmi les vents malfaisants
À durer en immanence avec l'absolu
 
Une fois perdu de vue, c'est foutu !
 
Tu cherches partout l'amour parti
Restent, ta pomme déjà décatie et tes souvenirs flétris
Tes rêves de candeur
 
De grandeur ? Pauvre de toi...

J'ai fait le tour des complexités 
Il n'est plus que la gratuité qui m'enrichisse
Un sourire, une ingénuité 
Avant qu'elle ne sombre en adolescence 
En déférence devant la différence 
 
On voudrait leur garantir l'insouciance
On voudrait leur épargner la souffrance 
Mais, ce n'est pas le but de la séance
S'enfermer en eux-mêmes
Jusqu'à pure folie d'individualité
Pour se quitter, s'oublier
 
Il faut bien qu'apprentissage se fasse
Ma foi, avant de s'abandonner tout entier
Au grand océan d'infinité 

        Tu entrevois l'absurdité ?

Certains ne veulent pas se retirer
Ils ne voient qu'infirmité d'eux-mêmes 
N'acceptent pas le jeu du sacrifice
Ils ne voient aucune logique au supplice

Ils voudraient la preuve du contraire

       Avant de signer

Ils voudraient la gratuité du miracle
Avec, en prime, le truisme révélé du mystère

       Mais c'est trop tard, tu es déjà né !

Pourquoi pas une assurance tout risque 
Pourquoi pas l'éternité en cadeau
 
Reste que les mots pourris
L'haleine de haine, c'est exhaler encore
Un peu plus de toxique aux vitres du tragique

        Faire ombre à la lumière 
        Faire fruit de la misère
        Faire affaire avec la vilenie 
 
        Drôle de compagnie,
        Choisie parmi l'abondance, mon ami
        Drôles de chéries !

Tu ferais bien de changer de complices
Mais, c'est toi qui choisis...


Jean-Luc Levesque
 
 
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