Kaleïdoscope
L'univers est un prétexte
Rien qu'un prétexte
Un stratagème architectonique
Une mystification quantique
Pour ne pas rester seul, unique
Tu vois de qui je veux parler
C'était juste après le verbe et ses lettres nombres
L'alphabet patientant
Dans le vortex matriciel
Juste après le souffle originel
L'énigme de la grammaire
Qui libère des ténèbres
Impeccable mathématique !
Inatteignable ordonnance
La lumière écarquillée
Nous ! Lovés à l'intérieur
En attente de naissance
Aux sens démultipliés
De la matière incarnée
Combien ?
Trois, quatre milliards d'années
L'insensée gestation
Tu souris d'éternité...
L'indécente incandescence
Pourtant, après tous ce temps
Nous, aveuglés devant l'immensité
La somme énorme des hommes
Sombre, terrassée de cécité
Tu as vu la virtuosité de nos vies
Notre imparable destinée, banalité ?
Tu souris de paternité
L'amour en retour de l'amour
L'essence de l'innocence
Nous, debouts face au soleil
Et tous nos amis animaux
Autour et dans nos cœurs
Frères et sœurs réunis
Unis vers l'Univers
De fraternité dans le joyau fourni
Le vermeil des merveilles
Ce sang qui palpite dans nos veines
Au transport de nos peines
Pendant que, durant tout ce temps
L'arche s'évide dans le vide
Et que tu surveilles en mystère
J'ose espérer, l'incroyable épopée
Du fruit de tes entrailles
Sur la belle boule bleutée
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