Le voile de l'oubli
© Tomasz Alen Kopera |
Il ne manquera personne à l'orée de la vie
Tous autant que nous sommes, vaincus
Il ne manquera personne si on y réfléchit
Vaincus, mais finalement ravis d'avoir vécu
Ravis, sauf peut-être les âmes égarées
Les existences volées, les innocences trahies
Va savoir le dévolu posé sur les vies bannies
Va savoir le pourquoi des destins brisés
L'heure sonne à son heure, c'est ainsi
Tu ris, tu pleures, tu vis, tu meurs
Nous sommes tous effacés, anéantis
Il ne reste rien de nous, de nos bonheurs
De nos malheurs, rien de nos amours
De nos croyances, de nos espérances
Rien de nos passions, rien de nos civilisations
Il ne reste rien, sauf peut-être nous autour
Rendus à l'esprit comme particule élémentaire
À attendre notre tour après le dénouement
Pour un nouveau plongeon dans le mystère
Et ainsi de suite jusqu'à total épuisement
De nos attirances, de nos sympathies
Pour ce grand manège du miracle de la vie
Chacun nourri à la mesure de son appétit
Tu ris, tu pleures, tu vis, tu meurs, c'est ainsi
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