Sidérale vacuité
Cathédrale Notre-Dame de Paris, 15 avril 2019 © DR |
L'éternité s'est effondrée
Il a suffit d'un clignement d’œil
Juste un instant d'égarement, un oubli !
La fragilité a surgi telle une flèche de feu jaillie de nos mémoires archétypales
C'est ainsi à chaque douloureuse perte de c(eux, elles) que l'on aime
Un jugement divin donnant aux cendres le goût âcre des histoires dérisoires
Les cathédrales meurent ainsi que les temples sacrés, les nefs gothiques et œuvres humaines
C'est ainsi, la vie se transmute par purification jusqu'à réalisation de l’œuvre
Pour finalement s'anéantir afin de mieux renaître et croître au cloître de nos individualités éperdues
"Il n'est d'autre lieu sacré que nos monastères intérieurs, semble-t-elle nous inviter à croire,
l'art révèle l'esprit qui est au cœur de nos orgueilleuses vacuités", finit-elle par céder en s'effondrant
Et le maçon de se rectifier par la création jusqu'à plénitude du vide révélé
C'est ainsi, à peine le sursaut de son désastre noyé de stupeur, déjà la vie s'éveille
Et nous entraîne inexorablement dans la danse cosmique de son infinité sidérale et sidérante
Ma foi, jusqu'à prochaine communion d'amours conjuguées !
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