Le goût du parfum
Liegender weiblicher Akttorso, Egon Schiele, 1910, aquarelle |
Ce soir la lune vient célébrer la licence
De tes élans timides et désordonnés
Aux feux des airs humides que tout encense
Dans la torride moiteur d'une nuit d'été
Ta démarche fragile, tel un murmure
A un goût de parfum, les volutes sucrées
Et tes atours graciles, tes charmes nacrés
Forment un cri fendu, l'érectile brûlure
Que tu dévoiles, femme, en gestes paisibles
Un long dégradé et les rondes courbures
À l'espace ennobli de notes sensibles
Ton corps qui s’égrène en de chaudes cambrures
C'est le bal hésitant d'invites charnelles
L'appel du vent, la supplique informelle
Lourde d'odeurs, ta poitrine qui soulève
L'effluve miellée sous tes bras qui se lèvent
Et tourbillonnent, vibratile Sylphide
La douce musique de tes hanches qui ondulent
Tournoient, palpitent, chaloupent vers la copule
La croupe en poupe et la véhémence rigide
De tes seins qui chantent toutes pointes dressées
L'hosanna bachique à mes chairs torréfiées
Et tes mains qui chantent toutes jointes pressées
L'hallali cosmique, ô toi, mes sens liquéfiés
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