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À moi !

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  © Joao Martins Pereira À moi ! Les malfoutus, les malotrus  Les affreux, les vilains Les claque-patins Les voyous, les catins Les gueux Les nécessiteux  C'est l'heure ! L'heure De tomber le masque De crever la glace L'heure De remiser le malheur De conjurer le sort L'heure de s'enchanter L'heure de s'aimer Aimez-vous Bande de vauriens Un peu d'audace ! Chaque matin, chaque soir Sourions-nous  Dans le miroir En lieu et place Des simagrées, des grimaces  Embrassons nos psychés Tas d'écorchés  Nous sommes là À fleur de peau Tellement beaux Sous la carapace Cette ridicule cuirasse La triste carcasse À moi ! Les connectés, les clairvoyants  Les sensitifs, les clair audiants Les clair ressentants Les intuitifs Les timbrés, les cintrés Il est temps de balancer De l'amour et du lourd Il est l'heure de s'aimer Commençons par nous Malgré nos gueules Même si... Surtout, si on est seuls ! Aimons-nous Tronches d'anchois  Et le ciel nous aime...

Le poison

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© DR Ça y est, j'ai fini de t'aimer Tu t'es trop éloignée Dans ta folie de tout mesurer À l'aune de ta rigidité De tes peurs dévoyées  Là où tu es, capitonnée  Dans ton ergastule Je ne peux plus venir te chercher Tu as bousillé tes ailes Tu ne vois plus le miel du ciel Tu ne vois plus l'essentiel  Je sais, c'est démentiel L'amour s'est évaporé  Même l'amitié s'est débinée  Je capitule  Je ne peux pas te dévoiler Ce que tu as déjà en quantité Depuis ton enfance envolée Ma Princesse décomposée  Je ne peux que t'assurer De ta complétude dissimulée Derrière ton illusoire complexité Je ne peux que te montrer Ce que tu es, malgré tes biais Reine de la paix en ton palais Sereine ? C'est une question de foi Si jamais toutefois, tu nettoies en toi  Ce qui n'est pas toi, tu as le choix De poser tes valises débordantes  De ces vérités rassurantes  Qui illusionnent ton êtreté blessée Tu as le choix de ne plus t'abreuver À la source du poison ...

Tu crois ?

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©  Gregory Colbert Tu crois que tu es qui tu es. Si je te dis que tu es beaucoup plus que celui que tu crois être, tu me crois ? Je vais tenter de m'expliquer... Un chien qu'il soit berger ou caniche, ça reste un chien, vrai ? À quelques détails près, tous les chiens se ressemblent. Une queue, quatre pattes, une gueule avec des dents et l'esprit de meute.  Un humain, qu'il vive d'un côté ou l'autre de la planète, reste un humain, d'accord ?  Un humain, quel qu'il soit, est donc un représentant de l'humanité, toujours d'accord ? Tu représentes donc l'humanité à toi tout(e) seul(e)... Je sais, ça fait beaucoup de monde d'un seul coup, toi qui te croyais toi, ça t'augmente quelque peu, je comprends ta confusion. Je me permets de te tutoyer parce qu'entre représentants de la même espèce, je peux te considérer comme un frère, une sœur. Je reconnais que certains d'entre nous sont tellement ancrés dans le certit...

Le point d'O

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© DR S'extraire de la gravité Pour se libérer  Du sérieux de la vie Se détacher du poids du corps         Atteindre le point d'O* Se séparer du fardeau de l'égo  Pour s'extraire  De la loi du paraître S'alléger de soi-même         L'espace augmenté Cesser d'interpréter  Pour embrasser plus encore L'entière êtreté L'absoluité du créé         Les sens en éveil  Vivre la révélation Présence vibrante de la création La reliance, l'intrication L'essence en évidence         Le matière révélée  Percevoir par delà les apparences Se savoir fils du soleil Réceptacle de la merveille  Pour habiter, aligné de verticalité        Bras ouverts        Le miracle ! * Le point d'O, siège de l'âme, point de connexion avec le divin dans l'idéal chevaleresque.  J'y vois également le point trinitaire unique de la molécule d'eau (solide, liquide, gazeux)...

Silencieuse

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  Edward Hopper, Room in New York, 1932 Elle ne dit rien Apaisée  Absorbée à embrasser  L'immensité de sa présence Au cœur du silence Lui, il n'entend rien Aux volutes du calme À l'onctuosité de sa béatitude  Cette sereine tranquillité Il n'en perçoit pas le charme Elle en dit pourtant des choses Là, suspendue à la pureté À la grâce de l'instant Puissamment immobile Épinglant toute sa vastitude S'y balançant avec audace  Aérienne et légère, fugace Si lumineuse, fragile Il ne voit pas, ne comprend pas Son intense complétude Il attend un signe Un mot d'amour Un mot qu'elle ne dit pas Qu'elle lui souffle pourtant Secrètement  Elle lui dit qu'elle l'aime Il n'entend pas Il faudrait qu'il soit attentif Qu'il l'écoute se taire Mais il reste "sourd à son silence"* * Camille Laurens Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Plutôt d'accord

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© Jean-Manuel Duvivier En règle générale  Je suis plutôt d'accord C'est affaire de tranquillité Je ne conteste, ni ne proteste Je m'accommode du décor Et je néglige le reste La plupart du temps, je comprends Par bienveillance, par indulgence  Toute cette peur accumulée Torture des blessures passées Qui pollue l'essentiel de nos sens Miel de fiel inoculé à nos innocences Compliqué de contester la gouvernance  Des douleurs engrammées du passé  Je m'en suis trimbalé des immondices  Moi-même, une telle besace, jadis Dont j'ai eu tant de peine à me délester Saleté de caillasse dans ma godasse Poisseux nuage agglutiné sur ma carcasse Fière et suffisante, bravant les convenances Guerroyant en batailles de quincaille  Luisante dans son élément parmi la grisaille  Torse bombé, tête dressée dans l'opacité  Avec une folle intrépidité pour essentialité Je me souviens de ces louches aveuglements Cette volonté farouche de braver l'autorité À m'enivrer d'une li...

Ailleurs (chanson)

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The rape of Proserpine (détail), Gian Lorenzo Bernini, 1621-22   Quand tu me dévisages Ma voyelle  Belle, pourtant pas si belle Je me consonne, je tourbillonne Je suis comme un oisillon Étourdi dans un tourbillon Je m'envole, ça doit être ton esprit Ou bien ton âme qui m'étourdit Quand tu poses tes yeux dans les miens Ma belle Ma rebelle, ma plurielle C’est comme un déclic  Un choc sismique Une alarme qui me désarme "Fais gaffe ma petite beauté  T'es en train d'entrer en captivité" Refrain Y a rien à faire, c'est clair Quand tu entres dans mon atmosphère Je ne fais que de me défaire Y a rien à faire, MDR, rien à faire  Quand tu te plonges dans mes yeux Ma idéelle Mon irréelle pourtant si réelle Je vois deux étoiles briller de mille feux Je vois toute la gloire des cieux Ça y est, je vais encore m'envoler  Je plane à mille lieux Faut que j'arrête de te regarder  Quand tu jettes tes yeux dans les miens Ma vedette, ma starlette  Ma parfaite Mon dieu,...

Tu ne vois pas (chanson)

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Femme qui pleure 1937, Picasso   Intro T'as vu Non, tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien Tu ne vois pas Où tu vas Enfermée dans ta bulle Ta connerie majuscule Tes vérités minuscules  Refrain Tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien Tu ne vois pas Où on va ? De l'amour à son contraire Tout droit en enfer Pourquoi faire ? J'y ai déjà croisé Le fer avec Lucifer Y a rien à y faire Sinon s'y défaire Ma pauvre Lucie Refrain Tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien   Tu ne vois pas Que je ne suis plus là  Que je suis déjà parti, chérie Tes larmes de pittbull J'ai donné, je capitule Tu ne vois pas Je ne suis plus ton héros Ma Princesse, t'as trop d'égo Tu ne fais même pas le distinguo Entre paradis et marigot    Refrain Tu ne vois pas Tu ne te rends compte de rien Tu ne vois pas Tu ne vois rien Je suis déjà parti Je m'enfuis hors de portée Du nuisible, de...

Jolie

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© Demelsa Haughton Qu'est-ce qu'on t'a dit Qu'il te suffisait d'être jolie Pour t'en sortir dans la vie ? Qui t'a raconté ces conneries ? On t'a menti, ma chérie Ta beauté ne suffira pas Pour jeter l'amour dans tes bras Et l'agrafer à tes jeunes pas Tout au plus te servira-t-elle d'appas Pour hameçonner quelque goujat Lequel te jettera, sitôt ta primeur échue  Au flasque de ta déconvenue  Et te laissera, ton mascara fichu Avec tes mioches sur ton chagrin à nu Pour une autre printanière ingénue Que, bien entendu, il lâchera à son tour Une fois parcouru le tour de ses atours Lui, à qui tu as offert sur un plateau doré La fière grâce de cette éphémère beauté Qui te rendait si désinvolte de légèreté Nous ne sommes qu'un reflet dans un miroir Qui se ride dès la première bise d'un déboire Pendant que se brise en surface la féerie Ensorcelante d'amours vides de cette magie  Qu'apporte à la triste chair le clair esprit Ma foi, il en e...

Corps de souffrance

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  Vasil Germanov © DR Tout va bien C'est terrible Ça va tellement bien Que ça me rend pas bien Y a pas de catastrophe  Pas de séisme Pas de malheur C'est déprimant  J'ai pas ma dose D'accident De cataclysme  Je m'ankilose Y pas de mouvement Pas d'événement Faudrait une calamité  Je sais pas moi Une adversité  Une aspérité, quoi ! Quelque chose où raccrocher Mon goût du chagrin Tout va trop bien C'est pas possible  C'en est risible Tellement bien Que ça devient malsain Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Bien sûr

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© Benoît Rongier Facile d'être serein, copain  Lorsque tu as le ventre plein, hein ? Pour sûr  Danser de légèreté Le corps lesté de viduité C'est compliqué Comment veux-tu ? Que l'esprit s'élance  À l'assaut de l'éminence ? À moins que par pénitence Tu ne le contraignes à déposer  Sa nécessiteuse influence Bien sûr  Facile d'être heureux Lorsque tu as le cœur vaporeux  Que tu es nombreux Pour sûr  Plutôt que noyé de désamour Déshabillé d'altérité  Étranger à la lumière du jour  Claquemuré dans l'obscurité  De ton âme en dénuement  Bien sûr  Facile de jouer avec les mots Quand la providence a fait de ton cerveau Un parfait outil de perception Que dis-je ? De discernement  Facile Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Turbulences

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  © DR Je ne devrais pas... Je sais Parler de ce qui ne va pas D'ajouter à la confusion Je devrais... Me contenter d'écrire  Ce qui fait mes délectations De décrire Mon loisir, mes plaisirs  Ne pas m’appesantir M'engourdir De la cécité aveuglante De mes congénères Qui génèrent tant... De certitudes étourdissantes Surtout que... Je n'ai pas valu mieux hier Pas valu mieux... À faire vérité de mes abrégés À tout simplifier par facilité Et aujourd'hui peut-être encore À croire encore ce en quoi je crois Il fallait bien être moi ! Finir de grandir Me sertir d'identité Confiner mes peurs Diamant d'éternité, mea culpa ! La pierre reste toujours à polir Je le sais pourtant Le tourment n'est que du vent De forces en mouvement Mal assagies Laissées à la supervision D'une raison qui se gâte Pétrie de temporalité  Épeurée, face contre asphalte Tourbillon de nos velléités d'explication Changer de paradigme  Rester centré Rentrer à la maison Là où il fait bon ...

Le grand jour

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© Claudine Reiber Ça y est C'est le moment Le grand jour est arrivé Tu le sais, tu le sens Te voilà vaincu  Ton énergie est consumée Demain ne sera plus Il va te falloir abdiquer Sans remords  Te retirer  Abandonner Ton corps Renoncer  Au trésor Abdiquer  Sortir du décor   Il n'y aura bientôt Plus de dedans Plus de dehors Plus rien, ou bien... Il va falloir tout laisser Oublier que tu as été Partir Partir sans fléchir Sans te retourner Il va falloir en finir  Tu n'es pas le premier Tu n'es pas le dernier  La comédie est finie  Le solde est épuisé Y a plus crédit Dans le bel outil Plus de crédit Bientôt plus de débit Terminé le paradis L'enfer ? Tu souris... Tu avais déjà choisi Il va falloir quitter tes chers Tu les as tellement aimés Une larme coule sur ta joue Curieusement tu es prêt Il y a longtemps que tu t'y attendais Finalement  Tu te fous  De ce qu'il y a après L'enfermement Ou pas ? De ce qu'il va t'arriver La lumière Ou pas...

Vinci

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Autoportrait Leonard de Vinci (1452-1519)   Pas facile de vivre l'éveil quand la plupart d'entre nous dorment*. La solitude reste le seul endroit où l'union sacrée avec l'immanence ne subit pas d'interférences. Sinon, il faut rentrer les antennes pour ne pas être submergé par les sarcasmes involontaires des endormis qui se figurent entiers et dévisagent ce fou un peu étrange se vivant comme intimement relié au grand Tout.  Mais on ne peut rester seul indéfiniment, même le Tout n'a pu supporter cette perpétuité, d'où notre présence... Le retour de l’amour à l’amour. * "Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient. Alors je me suis rendormi."  Léonard de Vinci (1452-1519) Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Tous les mêmes !

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Far Cry Primal © Ubisoft Tous les mêmes Moi y compris !          Pas un pour dire je t'aime         Se soulager de lui-même Les blessures, bien sûr La mémoire pour sûr... Faut dire qu'on ne s'est fait pas que du bien À travers les âges entre humains, hein !         Nous sommes tous des rescapés          Diable de cerveau primitif          C'est inscrit dans nos mémoires          C'est engrammé !           Tu te souviens ?         On se défie          On se rubéfie         Méfiants, teigneux         Rétifs             Sang pour sang Combien de coups de hache Assénés pour arriver jusqu'ici, ma ganache !           Nous avons s...

Libre

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© DR   À quoi sert l'intelligence, le libre arbitre  Cette liberté de pensée qui nous est donnée Si nous gobons n'importe quel boniment Sans raisonnement, sans discernement Comment est-il possible qu'un beau parleur Par la science d'une rhétorique achevée Puisse faire s'évanouir notre lucidité ?          Personne d'autre que toi          Ne saurait réfléchir à ta place Le dessein logique de nos existences  N'est-il pas d'abattre, une à une, les cloisons  De nos conditionnements, nos aveuglements Pour nous déniaiser de nos ingénuités Pour nous éclairer de connaissance ? Plutôt que de se scléroser d'habitudes Se cuirasser de vaines certitudes           Si la matière, c'est de la lumière*          Alors réfléchis-là, qui es-tu ? Sans cesse, creuser la complexité Défricher d'une infatigable curiosité Les territoires en jachère de nos ignorances E...

Adieu l'odieux

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© La chute des damnés, Dirk Bouts (1470) Adieu l'odieux Tu ne manqueras à personne Je viens d'apprendre la nouvelle Te vlà enfin clamsé, le dégénéré Un bonheur n'arrivant jamais seul Tu as souffert jusqu'au linceul L'abominable, on ne pouvait rêver pire Pour expier la misère que tu as fait subir Adieu l'affreux  Tu ne manqueras à personne Pas même à ta daronne, ma bonbonne Tu t'en es tellement mis dans le goulot Il n'y a jamais eu qu'elle, la Margot Pour supporter tes incontinences De défonce, de vice, tes concupiscences Comment accoucher d'une telle engeance ? Adieu l'hideux La vérité, c'est que je t'avais déjà oublié Tu ne mérites même pas ces quelques vers Sauf le contentement de te savoir à six pieds Sous cette Terre, enfin délestée d'un pervers Personne à ta mise en bière, pas même ta mère  L'affaire est close, scélérat, bon débarras Tu ne nuiras plus à personne, mon gars Jean-Luc Levesque   Article suivant     Vous pouve...

Perplexités

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© DR À quoi ça rime toutes ces rimes ? Tous ces mots futiles semblent inutiles Tu as vu comme les humeurs fluctuent Tu voudrais prolonger le goût du bonheur Rester en délices, demeurer en saveur Ne jamais perdre de vue cette douceur Qui t'enrobe de ses subtilités impromptues Lors des rares moments où tu t'oublies Tes sens se berçant du Magnificat Le mental repu par cette aubade délicate  Alors que le temps s'étale, distendu Que le soleil s'étire tendrement à l'horizon Tout semble parfait, engourdi de coton Quelques étoiles commencent à clignoter Un merle entame son cantat à l'espace béni  Tu voudrais pouvoir te prélasser à l'infini Au milieu de cet intervalle de pure félicité Tu voudrais te délester de tout ton arsenal Abandonner ta bruyante quincaillerie mentale Mais la paix ne se laisse pas apprivoiser  Elle est retors la bougresse, animale Sitôt que tu crois l'avoir enfin capturée L'anguille te file, mutine, entre les pattes Elle te grille la poli...