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Le goût du parfum

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Liegender weiblicher Akttorso, Egon Schiele, 1910, aquarelle Ce soir la lune vient célébrer la licence De tes élans timides et désordonnés Aux feux des airs humides que tout encense Dans la torride moiteur d'une nuit d'été Ta démarche fragile, tel un murmure A un goût de parfum, les volutes sucrées Et tes atours graciles, tes charmes nacrés Forment un cri fendu, l'érectile brûlure Que tu dévoiles, femme, en gestes paisibles Un long dégradé et les rondes courbures À l'espace ennobli de notes sensibles Ton corps qui s’égrène en de chaudes cambrures C'est le bal hésitant d'invites charnelles L'appel du vent, la supplique informelle Lourde d'odeurs, ta poitrine qui soulève L'effluve miellée sous tes bras qui se lèvent Et tourbillonnent, vibratile Sylphide La douce musique de tes hanches qui ondulent Tournoient, palpitent, chaloupent vers la copule La croupe en poupe et la véhémence rigide De tes seins qui chantent toutes poin...

Charlotte sometime

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© Ruud Van Empel Charlotte sometimes Toi Qui crois que je rêve Depuis Un mauvais rêve La vie Un paysage à découper Au couteau                     de nos désirs Les fruits en coupe à éplucher Au fil du rasoir                     de nos veines Tranchées d'amitié D'où coule Le vent qui assèche Où s'enroule                     L'espace éparpillé Alors que le feu dort A l'écorce de nos enveloppes Épelées                     de nudité Les fruits en coulpe à dévorer Mea tea Comme on découvre                 ...

La vie est ronde

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© Austin Kleon C'est aimer comme en mourir De trouver là, une sœur Perdue aux chants de la Terre,                                    Toi Un jour Un soir Alors que justement Autour Et dans                 Moi De lumière et non-lumière Tout s'évapore de lenteur C'est aimer comme en vivre !                    rouge          fragile La vie est                si                     ronde          subtile                          ...

Secondes déboussolées

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© DR La mer s'habillant de longues vagues d'écume S'infiltre au fond des cœurs Vers les profond'heures Ultimes de l'histoire des passés                  Vivre                  Surgir ! Éclaboussant à l'air qu'on hume D'éternité enluminée Les secondes déboussolées                              Puis venir...                  Mourir Au sable épouser Pour s'y rendre léger De tout le sel séché La lumière d'avant la matière Afin de revivre                  En sourire miroitant        ...

Labyrinthe

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© DR La ville est un beau labyrinthe Où chacun s'active et s'éreinte se croyant unique Sur le fil invisible d'une vie fragmentée L'illusion est parfaite ! La multitude, comme autant de lucioles, Disperse ton regard qui, croyant se reconnaître là T'éloigne de toi-même, en une myriade de semblables Tu es perdu dans le vide de ton immense demeure... Humanité, tu frémis dans une quête d'amour inassouvie Que la mort semble démultiplier depuis ton point d'origine Alors, le doute s'empare de ton esprit qui s'interroge : Où se trouve donc la Lumière qui mène à la vérité ? L'Essence de ce Tout qui te révèle et t'emprisonne Cette autre dimension où tu es continuellement Sans en avoir conscience, alors que tu en es le centre ? C'est toi, là, maintenant, où et qui que tu sois Il te suffit d'arrêter de chercher, tu es ce que tu as été et ce que tu seras, Là et ailleurs, depuis toujours, au cœur, là, juste là... ...

Création consciente

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© Gregory Colbert Tu es lié par le sort L'humanité n'est qu'une ! Intense respiration... C'est ta quête et ton destin Nous sommes immensité Condamnés à être libre À franchir la frange fragile du jour Et de la nuit étoilée Reflet du miroir de l'infinitude De la création consciente d'elle-même À travers nous...   Jean-Luc Levesque  Article suivant   Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/  

Habillé de toi-même

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"Ma présence n’est pas ici. Je suis habillé de moi-même" (Paul Eluard, 1895-1952) Le sais-tu ? Tout autour de toi se trouve un royaume Où réside la source de ton identité Où préside l'origine de toute chose... Quand tu as traversé le miroir des réalités, Tu as atteint le point de non retour à toi-même Tu ne peux plus que naviguer sur le fil A la fois absurde et magique de la vie Armé de ta seule foi, te voilà cheminant Au milieu du flot lancinant des banalités Une vigilance sans faille est requise Une parfaite discipline et une constante attention te sont demandées Sous peine de sombrer dans la folie de l'illusion Où se meut l'humanité... Jean-Luc Levesque  Article suivant   Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Mallarmé

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Job, Léon Bonnat, 1880 Le Mallarmé miroitant À ses vers étincelants Guide les pas du vieillard Au passé du vieux phare Mais l'Univers a jadis créé Loin d'un siècle oublié Le cruel dilemme du hasard Dont nécessité se pare ! Avatar ! Répond le poète Plus tôt que Dieu ne créa Jamais renouveau d'ascète Où nul après n'existera Pendant qu'Adam préexistant Dans le désordre libéré Règle l'ordre emprisonné De l'alphabet patientant De la folie schizophrène Jusqu'au tarot du pendu Dites ? Combien de peines Vaines et d'arts suspendus Jean-Luc Levesque  Article suivant   Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

La règle du je

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Pagode Dhammakaya, Thaïlande © DR C’est le je qui tu Espace sacré de nos consciences Où nous sommes la somme de ce qui est Et pourtant pas la totalité De notre êtreté Tu es donc parce que je suis Et tu ne me hais point Parce que tu me reconnais Comme le reflet de toi-même Dans un miroir où tu aimes À contempler en ton temple intérieur Ce je qui est un autre Et n’est pas si différent Finalement de celui que tu es Sous ton masque d'identité    Jean-Luc Levesque  Article suivant   Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/  

L'espace est si vaste

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© DR Quelques mots papillonnés en pointillé Sur la ligne de crête de la raison raisonnable. Illuminations astrales, les virgules scintillantes En toile de fond de nos âmes en suspension : L'attente d'espaces hors dimensionnalité. Le spectacle de la liberté : être le centre de tout, Tout en étant rien, sinon un point de flamboyance, Le centre ultime du cercle de la vie. Et que vibre l'harmonie parfaite, En monade céleste accomplie. La formidable énergie ! Que ne savons-nous notre provenance ? Notre destination ? Nos fulgurances ? Oh, des mots simples, Il n'y a pas lieu de compliquer ce qui ne l'est pas. On se crée tellement de secrets... Homme, poussière d'étoile, tu brilles de la même flamme que tes grandes sœurs au firmament. L'Univers est si vaste et tu es un tel mystère... Parles-moi de tes différences que je puisse mesurer jusqu'où tu t'es éloigné de ta vraie nature. Tu n'es pas ce que tu crois... Le mental me...

Infinie éternité

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© École Nationale de Théâtre du Canada Un point dans l'espace Et l'intuitive prescience d'un éclair au nadir Lente germination d'un temps renouvelé... Timorés                   Les spasmes De l'enveloppe vomissante qui éructe                   0                   L’œuf De l'inquiétante spirale                                  Sur le tracé                   1 Du cercle                 Androgyne Approcher L'arabuesque du fruit épuré pour Traduire                   L’inné-fade rythme Ces temps qui sans cesse jamais ne finissent Trop compris, toi aussi ?...

Libération

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© DR J'aime dire je t'aime. Quand tu dis je t'aime, tu te libères de toi-même. Une fois que tu l'as dit, tu te sens mieux, tu as vidé ton sac, tu te sens plus léger. Parfois même tu te mets à chialer tellement c'est bon d'aimer et la vie devient immense. Car plus tu aimes, plus tu te libères. Jusqu'à ce que l'ombre finisse par se marier avec la lumière. Il n'y a alors plus de place pour le doute, il n'y a plus de pleurs, plus de peurs, il ne reste que la lumière , celle, intérieure, dont nous ne pouvons plus nous détourner du regard, parce que c'est d'elle dont nous sommes faits, par-delà la matière, hors dimensionnalité, hors espace-temps, ici et là, ici et maintenant, la lumière d'avant la lumière. Enfin tu sais... Jean-Luc Levesque  Article suivant   Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/

Erratum

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© DR Quelquefois S'entend                               Le temps Les murmures                     Jouets qu'enivre le vent Les miettes du passé Oublié s'effritent                                            A l'or                                   Les ailes Dansent                               Et raniment d'éclats Les oiseaux blancs             Tourbillonnant                 ...

Le clown articulé

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© DR C'est le silence qui nous lie Juste    !     pendant l'explosion * Le temps d'un sablier De quelques mondes, fécondes secondes D'humides émois, moites et froids Renvois de lait,      Les déchets dérigolés      En terme autodictateurs Le Verbe ! En gosses déjarmés de frêles fusils A tes lèvres difformes qui crackent      Sous la croûte bée de tes or heures Miettes de mots Désenjambées D'actes adultérinés au theatrum mundi Qui s'écroule sous tes yeux à vide     De clown articulé ! Une larme à ton œil Mon œil     D'homme civilisé     Lisez les viles fixations     Les odieux maquillâges...       Hommes et femmes Non !               convergés dans la géhenne       Gemmes et pommes     Qui dénoncent l'intelligence affolée ...

Le temps d'un mouvement

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© DR La mine agraphitée au corps mental Chante au vent fou les prémices de désordre Elle hasarde au papier destructeur de vie Nos frères « désensévés » Lézarde avec vigueur, rature, écorche : Le verbe est tôt déjà né ! Récité en sus, les mots l’éculent en contradiction L’équilibre est rompu La vie est ! Toutes ces bouches pour Rien que des vies « Seules » Aux estomacs trop avides Aux esprits trop rigides De peur De ne pas y gober la totalité « Cette manie de thésauriser ! » La peur de manquer Le trou noir digère (la bête a faim de globalité) Les hurlements stridents  En belle musique de matières compressées L’ultime fornication pour une résurgence En fleur décomposée Propre à renaître au mouvement perpétuel * C’est la vie qui est avide Du bourgeon à la fleur Une étincelle dans le vide Que nous électrisons de nos présences Le temps d’un instant Le temps... D'un mouvement   J...