Voyage
© DR |
Amas de la Vierge - Voie Lactée - Bras d'Orion - Système solaire -
Vaisseau Terre - Vitesse de déplacement autour de Sagitarrius (trou
noir super massif au centre de notre galaxie) : 270 km/seconde.
Vide interstellaire dégagé, sauf objet céleste malencontreusement situé sur notre trajectoire, RAS pour le milliard d'années à venir.
Octobre 2023 après J.C.
Vide interstellaire dégagé, sauf objet céleste malencontreusement situé sur notre trajectoire, RAS pour le milliard d'années à venir.
Octobre 2023 après J.C.
Chaque année de notre vie passée sur cette planète, c'est près d'un milliard de kilomètres que nous parcourons avec la Terre autour du Soleil sans que nous ne nous en rendions compte.
C'est également quelques 20 milliards de kilomètres que nous franchissons dans l'espace avec la Voie Lactée autour de son noyau central. La galaxie accomplissant sa rotation complète tous les 220 millions d'années, nous n'aurons fait que de voyager dans un espace sans cesse renouvelé tout le temps qu'aura duré notre éphémère existence.
Enfin, ce n'est pas tout, tel un ballon qui se gonfle, l'univers est en expansion croissante dans le vide à une vitesse de 74 km/s, je vous laisse la primauté des calculs... Oui, 266 000 km/h, qui ne fait qu'augmenter, ça décoiffe !
Bref tout, absolument tout ce qui existe, est en mouvement. Vous l'aurez compris, sans mouvement, pas de vie. L'arrêt du mouvement des électrons proches du zéro absolu signifie l'effondrement de la matière sur elle-même, un espace, en apparence, vide de toute énergie qui serait l'état précédant la formidable explosion ayant donné naissance à l'univers. Mais nous savons bien que Rien ne peut mettre bas à ce Tout qui nous entoure.
Ce que nous considérons comme de la matière n'est que de l'énergie en mouvement. Il n'y a pas de matière, ce que nous appelons matière, c'est de l'énergie dont la vibration est si basse qu'elle ne peut être perçue par les sens*.
Tout est vibratoire ! Ça ne change pas grand chose à notre quotidien, quoique, même si les explications fournies sont simplifiées à l'extrême, il est bon d'avoir une vison plus large de la réalité du voyage de notre existence dans le cosmos.
Comme les planètes tournent autour du Soleil, les électrons gravitent autour de leur noyau, plus il y a d'électrons, plus la matière est dense. La différence avec le système solaire, c'est que l'espace qui sépare les électrons de leur noyau est d'ordre galactique. Autrement dit, la matière qui nous compose est vide. Si on éliminait le vide des atomes constituant notre corps, ce qui resterait de nous serait invisible à l'œil nu. Ce sont les forces d'attraction/répulsion qui sont phénoménales. D'où cette impression, bien réelle cependant, que la matière dense est infranchissable alors que l'air, l'eau, composés de très peu d'électrons, sont vaporeux et tendres. Tout dépend de la vitesse avec laquelle on traverse ces derniers éléments, une météorite est littéralement désintégrée par l'action du frottement avec les atomes constituant l'atmosphère, l'air étant à priori sans grande consistance.
La trinité de l'eau
L'eau, également de charge électronique très faible, est littéralement l'élément fondateur primordial, la matrice originelle, support de vie, à l'origine de notre présence. Elle transporte, grâce ce don inouï qu'elle possède de pouvoir se mélanger avec d'autres éléments, tout ce qui est nécessaire à la nourriture des organismes. C'est à l'eau, un des composés chimiques les plus basiques apparus après le big bang, que nous devons la vie. C'est la seule molécule dans l'univers connu capable d'adopter une trinité d'état (gazeux, liquide et solide), la symbolique de cette trinité est du reste présente comme principe fondateur dans les gnoses des grandes religions. Cette propriété de l'eau n'est effective que sur une infime plage de température. Compte tenu du possible de l'échelle des températures dans l'univers, 100 degrés de latence suffisent, selon la pression, pour que cette potentialité soit effective. 100 degrés sur une échelle de plusieurs milliards de degrés, autrement dit un point minuscule de fragilité pour que la vie puisse apparaître.
Potentialité inclusive de l'énergie
Il faut juste que la planète qui va recevoir la vie soit à la bonne distance de son étoile, qu'elle contienne de l'eau en proportion suffisante, soit assez volumineuse pour conserver une atmosphère, si possible en rotation sur elle-même pour permettre une alternance de jours et de nuits et possède un noyau ferreux capable de créer un champ magnétique protégeant des rayons mortels de la centrale nucléaire lui servant d'astre.
Il est probable que des formes de vie puissent se développer sous d'autres conditions, ce dont nous sommes à présent sûrs en revanche, c'est que partout dans l'univers où ces dernières sont réunies, la vie apparaît. La vie est une potentialité inclusive de l'énergie. Il faut ensuite juste quelques milliards d'années d'évolution dans une région céleste peu encombrée d'astéroïdes pour que la planète donne naissance, molécule après molécule, à une forme de vie intelligente. C'est au terme de ces conditions exobiologiques et d'une période de calme cosmologique appropriée que la possibilité d'une conscience sera offerte à la formidable évolution des organismes vers toujours plus de complexification.
La nature affirme Jacques Monod **** n'a aucun but, l'évolution serait uniquement conduite par le hasard et serait le fruit du chaos ainsi que la nécessité purement mécanique (téléonomie) des organismes à se reproduire à l'identique. En d'autres termes, Dieu n'existe pas !
Entre fruit du chaos, hasard total et possibilité d'une explosion de la vie, je penche pour cette potentialité inclusive de l'énergie qui contient la vie en son cœur. L'évolution jusqu'à l'état de conscience étant peut-être le but ultime du processus... Peu importe finalement la nature de l'espèce qui va recevoir le saint Graal, cela peut être une forme d'existence totalement différente ailleurs dans le cosmos, le dessein, j'imagine ultime, est de permettre à une espèce un accès à la Conscience.
Quelqu'un ou quelque chose ?
Tout relève, si on veut bien observer le tout dans son ensemble, d'une forme de magie. Comment une telle merveille que la vie est-elle imaginable ? Qui dit magie dit bien sûr architecte à l'origine de la sublimité. La réponse est d'une logique sans faille.
Toute cette énergie déversée au moment de la création n'a pu émerger de rien. Il y avait forcément quelque chose pour engendrer un tel phénomène. Et la question se pose de nouveau, qu'y avait-il avant ce quelque chose ? C'est sur la nature de ce quelque chose que les avis divergent. Puisque rien ne peut enfanter de quoi que ce soit, c'est alors que ce "quelque chose" précède le rien, qu'il l'englobe en quelque sorte, qu'il est d'une autre nature que ce Rien que nous imaginons absence de réalité physique.
Alors quelqu'un ou quelque chose, là est la question ? Est-ce une mega intelligence apocalyptiquement indifférente à la création qu'elle a engendrée ou bien une entité, douée d'intention, d'attention poursuivant un but précis ?
La seule réponse que nous pouvons apporter, c'est qu'elle Est et que nous ne sommes pas capables d'imaginer une êtreté à la fois éternelle et infinie, hors dimensionnalité et hors espace-temps.
Sauf lors de certains états supérieurs de conscience où nous sommes capables de ressentir la présence d'une immanence.
Lorsque cette expérience est vécue, tout apparaît alors Unité, tout est un, tout est relié, plus rien n'est jamais comme avant. La réalité vibratoire de la matière est devenue palpable, réceptacle de l'Esprit qui s'exprime à travers elle.
Il n'est pas facile de vivre ces états de conscience. Être éveillé à la nature divine de la vie nous rend étranges. Étranges au point qu'il est plus facile de retourner à l'état précédent pour se fondre dans l'illusion générale de non présence au Soi. "Je me suis réveillé pour voir que tous les autres dormaient, alors je me suis rendormi." écrivait Léonard de Vinci (1452-1519).
Je peux l'affirmer pour avoir expérimenté l'éveil après une longue quête
spirituelle, l'Esprit est partout et de ce que j'en ai perçu, il est de
nature vibratoire, il est Conscience, c'est à dire qu'il interagit avec
tout ce que nous appelons matière.
Interférence avec le biotope
La matière étant de nature ondulatoire, des travaux, notamment ceux d'Ernst Chladni, physicien allemand (1756/1827)** montrent qu'elle réagit en adoptant des formes différentes en fonction des taux vibratoires environnants (voir figures de Chaldni).
Masaru Emoto (1943-2014)***, chercheur japonais contesté pour sa non rigueur scientifique, a, pour sa part, mis en lumière cette faculté étonnante de l'eau à réagir selon l'intention portée sur elle, en adoptant des formes différentes lors de sa cristallisation, harmonieuses si la pensée est positive et inversement si elle est négative.
Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que l'activité cérébrale produit du vibratoire en interaction avec son environnement.
C'est ainsi qu'après l'expérience faite sur la reproduction de deux couples de chiens placés dans des pièces différentes, recevant toutes deux, pendant plus d'un an, des signaux contradictoires lors de sonnerie à intervalles réguliers, l'un positif (distribution de croquettes), l'autre extrêmement désagréable (administration de décharge électrique), il a été observé une étonnante propriété. Pendant plusieurs mois, les chiens sont laissés au repos et ne reçoivent aucun stimuli, le temps qu'ils aient une portée et que leurs chiots soient sevrés.
Quelque temps plus tard, ces derniers sont séparés de leurs parents et placés seuls dans les pièces puis sont soumis aux mêmes sonneries mais sans aucun autre action. Selon que leurs géniteurs ont reçu des signaux réjouissants ou bien l'inverse, les uns remuent la queue de contentement et les autres montrent des signes de crainte. Pourtant les parents ne sont plus avec eux. Comment savent-ils ?
La seule réponse possible est que leurs parents leur ont transmis génétiquement l'information, ils ont tout simplement écrit dans leur ADN de leur vivant, les chiots ont donc reçu cette information via leur patrimoine génétique à leur naissance.
C'est ainsi que peut s'expliquer l'adaptation des espèces aux milieux ambiants, notamment en sachant instinctivement, par exemple, qui sont leurs nouveaux prédateurs.
Le cou de la girafe, autrefois antilope, s'est ainsi allongé petit à petit pour accéder aux feuilles les plus hautes des arbres. Si on considère que la matière est vibration, que la pensée en émet et que l’ADN interagit avec ces informations, alors on comprend que le désir de la girafe d'accéder à des feuilles hors de sa portée ait produit une réponse physiologique avec le temps, il n'y a finalement rien d'exceptionnel à ce que nous soyons en interférence avec notre biotope.
Jacques Monod**** n'a pas raison quand il écrit que "L'homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'univers, d'où il a émergé par hasard. Non plus que son destin, son devoir n'est écrit nulle part.
À lui de choisir entre le Royaume et les ténèbres", sous entendu Dieu n'existe pas.
Il considère que, passé l'acte de création inexplicable du big bang, tout est fini, le phénomène à l'origine de l'univers est acté, il a fini de s'exprimer. Cependant, réglées une fois pour toutes, les forces créatrices et destructrices demeurent à l'œuvre partout où l'énergie se trouve.
L'avènement de la physique quantique
On ne peut à la fois mesurer la vitesse d'un photon et sa position dans l'espace. Selon la nature des mesures qui sont envisagées, le photon adopte un état différent, ondulatoire ou corpusculaire. Enfin, l'intrication quantique montre qu'un atome lié à un autre atome réagit instantanément quelque soit la distance qui les sépare avec donc une vitesse supérieure à celle de la lumière.
Bref, le monde quantique de l'infiniment petit réagit de manière totalement contre intuitive comparé à celui que nous fréquentons au quotidien.
Peut-être que cette Conscience dont j'ai vécu la présence n'est-elle qu'une intelligence mathématique insensée régnant sur tout le créé et le non créé ? Peut-être sommes-nous la finalité du processus ? L'entité n'ayant de cesse de produire cette fleur qu'est la vie et l'apparition de la conscience afin d'admirer sa création à travers nous et expérimenter son absoluité compartimenté en trilliards d'émotions ?
C'est une entreprise mégalomaniaque, certes, mais allons-nous plaindre de notre existence et des expériences émotionnelles l'ayant traversée ?
C'est pourquoi nous possédons, j'imagine, naturellement l'empreinte de la clef permettant d'approcher sa présence universelle, la Conscience étant là, en nous, à se nourrir du vibratoire de nos états d'âme en chaque instant. L'équanimité du process étant la règle universelle de ce puzzle énergétique, chacun se dirigeant vers le désir d'expériences qui va le nourrir d'émotions, bonnes ou mauvaises soient-elles. Et la Providence d'accéder aux souhaits de chacun, le bien et le mal étant des notions morales nécessaires à l'organisation de notre espèce pour évoluer harmonieusement, mais insignifiantes au regard de l'immensité des possibles et des énergies à l'œuvre dans l'univers.
On pourrait estimer que la conscience de soi est un cadeau empoisonné puisque, naissant à la connaissance de l'existence, nous comprenons que cette dernière est limitée dans le temps. C'est effectivement une drôle d'aventure que l'incarnation.
Le caractère temporaire de nos vies est peut-être la raison pour laquelle l'humanité ne peut s'empêcher de cheminer sur la voie de la connaissance. Si nous étions installés en éternité, quel besoin aurions-nous de nous mettre en action, nous pourrions tout remettre à plus tard, puisque nous serions posés là, tels des Bouddhas, à nous repaître de béatitude ad vitam æternam.
Si nous élargissons le paradigme quant à la nature de ce qui est sur un plan physique, il n'y rien d'invraisemblable d'affirmer que tout ce qui existe est de même nature de la Conscience qui l'a créé. De l'énergie, certes organisée de manière différente selon les atomes, mais de l'énergie et donc du vibratoire. C'est par le vibratoire que cette Conscience agit le monde.
Ainsi, le monde primitif minéral a évolué vers le végétal, puis vers l'animal en laissant une trace flagrante de cette minéralité, présente en nous depuis des temps immémoriaux, sous la forme de nos dents.
La chimie prébiotique, voilà un nouveau domaine d'exploration, comment la vie s'est-elle extraite de la matière en apparence inerte ? Quelle est la nature de ce désir qui a poussé l'inerte vers l'animé ? Hasard ou nécessité ?
Non, nous ne sommes pas seuls, car cette potentialité de vie est à l'œuvre partout dans l'univers. Comment pourrait-il en être autrement quand on réalise que notre petite galaxie contient à peu près 100 milliards d'étoiles et que l'on dénombre 2 000 milliards de galaxies à ce jour.
Il nous reste encore beaucoup de territoires de connaissance à conquérir avant de conclure à la non-existence d'une force à l'origine du miracle de notre présence. Tous les grands scientifiques sont arrivés à la conclusion d'une puissance immanente à l'origine de la vie.
Finalement, nous ne savons pas grand chose et l'invétéré rationnel que je suis en est arrivé à la conclusion que l'on se doit d'intégrer ces données dans nos équations.
Ainsi continue de se développer la vie au royaume de l'énergie et la Providence de répondre positivement à nos désirs de connaissance.
Pour conclure, Jacques Monod avait bien raison lorsqu'il disait que nous devons choisir entre le Royaume et les ténèbres.
* Albert Einstein (1879 - 1955)
Voir aussi Figures de Chaldni en vidéo
*** Masaru Emoto
**** Jacques Monod (1910 - 1976)
Commentaires