Lâcher prise
Mourir de sa petite mort
Se soustraire au contrôle
Du mental et changer le rôle
De l'esprit qui s'affranchit
De toutes les analogies
Et des réflexes appris
Arrêter d'analyser
Abandonner son identité
Et goûter l'espace augmenté
Les sens clairement déployés
D'un univers enchanté
Louvoyer parmi les eaux célestes
À côtoyer de quiétude
Avec l'amour pour seul geste
Là, au cœur de la plénitude
L'immanente onctuosité
De la permanente êtreté
Combien sommes-nous-je
Fils de matière libérés
À s'être aventurés au jeu
De l'inflation des réalités
Pour embrasser l'immensité
De l'Unité d'avant la dualité ?
Combien sommes-nous-je
Délivrés de nos cachots de peaux
De chairs et de perceptions
Nous, Maîtres des sensations
À avoir aboli la frontière du réel
Pour approcher le mystère originel
De la conscience émancipée
De son humanimalité ?
Combien sommes-nous-je
À nous être affranchi de la forme
À avoir franchi le confort des normes
Et avoir perçu l'absolu miracle
Nous, co-créateurs du spectacle
De toutes les synchronicités ?
Combien sommes-nous-je
À avoir compris que l'Esprit
Précède la lumière et que la vie
Est une constante invitation à l'alliance
Par-delà nos éphémères apparences
Et nos identités en latence ?
Combien n'a aucune importance
Tu l'as compris, âme amie
Au royaume de l'Un, vois là la magie
Qui révèle l'enchantement
Et agit au fond du présent :
Tout est énergie, tout est conscience
Mourir de sa petite mort
Et renaître à l'envers du décor
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