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Affichage des articles du juillet, 2019

Urgence

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  © DR Ce n'est pas l'océan que le marin embrasse C'est un présent sans fin qu'il enlace C'est un quotidien de banalités De faux-semblants, de contre-vérités Dont il se débarrasse Qu'il abandonne sur le quai Il a cette urgence vitale d'air frais Une nécessité d'espaces plus vastes Loin des promiscuités néfastes D'avec lui-même et ses semblables Seul, loin des rivages accostables Livré à la merci des éléments Le voici libre, la nuque offerte au vent Là où personne n'a jamais posé pied Là où nul n'a jamais capturé l'infinité Là où silence et furie s'annulent Là où raison et folie tournent ridicules Jusqu'à l'oubli de son propre matricule La mer et l'immensité pour seuls compagnons La mer, la mer toujours et encore en addition Jusqu'à l'abandon, sans délai, sans condition Jean-Luc Levesque  Article suivant   Vous pouvez vous procurer mes livres ici, merci : https://www.jeanluclevesque.com/ ...

L'heure bleue

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© Gregory Colbert J'ai bu l'eau des nuages À l'ombre de ton immensité Mesuré la clarté de l'aube La paix de ton obscurité J'ai vu le soleil naissant Parmi les arbres s'ébrouant De ta nuit ronde d'humidité Les étoiles ont tant infusé J'ai entendu la muette jubilation Des oiseaux au cœur de ta source L'heure bleue, la chant du silence La furtive célébration Et l'ouverture suspendue Tous les musiciens à l'écoute Du concert impromptu De ton soupir royal J'ai aperçu la merveille Le temps que l'astre réveille Sous l'horizon de lueurs d'ondes La nouvelle ronde des secondes La lumière signant l'éveil Du lever frondeur de la vie Les batraciens coassant Sous la hulule des rois de la nuit J'ai vu l'agitation scintillante Tous ces diamants de rosée L'irréelle symphonie liquide De tout ton corps glorifié J'ai lu les messages entre les lignes Du vide, la plénitude des signes T...

Sirupeuse tragédie

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   ©  Gregory Colbert Serait-ce une sirupeuse tragédie Prendre des vacances de soi-même S'oublier jusqu'à disparaître Pour se fondre dans l'Unité ? Serait-ce une onctueuse folie S'effacer pour ne plus souffrir De la tristesse du manque Et de l'effrayante solitude Se noyer dans la nudité de ton immensité Au tumulte joyeux de ta multitude ? Serait-ce une délicate déraison Humer le souffle de ta présence Partout où la vie se réalise Plonger au cœur de ton sein Pour y résoudre le mystère Le pourquoi du comment ? Serait-ce une soyeuse promesse Lire le verbe en toutes choses Enrichi de la subtile grammaire Et de la totalité du sensible Embrasser les milliards de scenariis Comme une seule et même mélodie ? Ces pièces de théâtre magnifiques Incarnées de répliques charnelles Serait-ce une liquoreuse comédie Être l'acteur du miracle vivant Par-delà les jeux de rôles, libéré Naviguer sur la ligne du temps ? Tu es donc je suis, c'e...